Les réalisatrices et invitées du festival International du Film au Féminin 2025

Comédienne, chanteuse lyrique,  réalisatrice, Judith Chemla mène une carrière unique entre théâtre, opéra et cinéma.
Après deux saisons à la Comédie-Française, elle engage un long partenariat avec le Théâtre des Bouffes du Nord. Elle travaille notamment avec les metteurs en scène Emmanuel Meirieu, Marcial Di Fonzo Bo, Élise Vigier, Jeanne Candel et Samuel Achache. Avec le metteur en scène Benjamin Lazar et le musicien Florent Hubert, elle conçoit et joue Traviata Vous méritez un avenir meilleur qui se joue à l’international depuis 2016.
Elle crée en 2025 Le Procès de Jeanne mis en scène par Yves Beaunesne et nous fait revivre mots pour mots les propos de Jeanne d’Arc avec qu’elle ne soit brûlée vive.
Elle vient également de collaborer à la création d’Hamlet au théâtre du Chatelet en tant que chanteuse et actrice pour le metteur en scène et cinéaste Kirill Serebrennikov. Au cinéma, elle tourne avec de nombreux metteurs en scène, dont Stéphane Brizé, Olivier Nakache et Éric Toledano, Laetitia Masson, Stéphane Batut, Olivier Dahan, Noémie Lvosky, ou encore Isabelle Carré…
Son livre « Notre silence nous a laissé seules » rencontre un puissant écho qui ancre l’actrice en première ligne de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

Déborah Lukumuena Quatrième enfant d’une fratrie de cinq, elle grandit  dans une famille d’origine congolaise. Après son baccalauréat, elle obtient une licence en lettres^[2]. Durant ses études, elle découvre la série Les Tudor et l’interprétation de Jonathan Rhys-Meyers lui donne envie de jouer au cinéma^[3],[4].

Elle répond à une petite annonce de casting^[3], dans l’idée d’obtenir un emploi de figurante^[2], mais elle est retenue pour interpréter l’un des rôles principaux du film Divines de Houda Benyamina. Ce film la révèle^[5].

Pour ce rôle, elle reçoit, ex æquo avec sa partenaire Oulaya Amamra, le prix de la meilleure actrice aux Journées cinématographiques de Carthage en 2016, puis le prix Lumières du meilleur espoir féminin lors de la cérémonie de 2017. La même année, elle obtient le César de la meilleure actrice dans un second rôle, devenant la plus jeune et la première actrice noire à recevoir ce prix^[6]. Elle intègre ensuite le Conservatoire national supérieur d’art dramatique^[4].

Déborah Lukumuena apparaît dans un clip vidéo de Charlotte Abramow, utilisant la chanson Les Passantes de Georges Brassens, diffusé le 8 mars 2018 à l’occasion de la Journée internationale des femmes^[7]. Cette même année, elle est également à l’affiche du film Les Invisibles, avec Audrey Lamy et Corinne Masiero ; cette comédie de Louis-Julien Petit est consacrée aux femmes qui vivent entre la rue et les centres d’hébergement.

Début 2019, elle joue au théâtre Gérard-Philipe à Saint-Denis, interprétant Anguille, personnage du roman de l’écrivain comorien Ali Zamir, Anguille sous roche, dans une adaptation mise en scène par Guillaume Barbot. Parlant du mode d’expression d’Ali Zamir, elle explique que « c’est une langue extrêmement riche, avec beaucoup de couleurs, de relief, qui mêle différents niveaux de registres et qui finit, comme l’anguille, par vous glisser entre les mains et vous échapper ». Elle précise aussi : « L’influence de ma culture congolaise est sans doute là, dans mon phrasé, ma manière de dire, influencée par la musicalité du lingala que je parle à la maison^[5]. »

Shanelle Jewnarain est une cinéaste, scénariste et réalisatrice sud-africaine basée à Durban. Son travail se caractérise par une curiosité concrète pour la vie au-delà de l’écran, abordant l’intime et le politique avec empathie, émerveillement et une pointe d’irrévérence. Son parcours créatif a inclus la direction artistique, l’éducation et le montage, et s’étend à la narration à travers la mode et la gastronomie, des expériences qui nourrissent la sensibilité visuelle et narrative qu’elle apporte à ses films.

Son premier long-métrage documentaire, Womxn: Working, suit les militantes sud-africaines des travailleuses du sexe dans leur lutte pour la dépénalisation. Développé grâce au Durban Film Mart et à ParisDocs Works-In-Progress au Cinéma du Réel, le film a été projeté localement et internationalement, notamment au Festival international du documentaire sud-africain Encounters et au Red Umbrella Film Festival en Irlande. Ce projet témoigne de son engagement constant à amplifier les voix sous-représentées et à raconter des histoires authentiquement intimes et ancrées dans le bien-être.

Marie-Hélène Roux est scénariste et réalisatrice. Elle est connue pour Links of Life (2019), À court d’enfants (2015) et Une vie déportée (2012).

Karine Dusfour réalise des documentaires engagés sur la place des femmes et les droits des enfants.  A l’articulation de l’intime et du politique, ses films abordent les problématiques de la justice et de la famille, des violences intra-familiales, sexistes et sexuelles ainsi que de la protection de l’enfance.

Elle vient de co-réaliser la série sur Netflix « De rock star à tueur : le cas Cantat ».
Ses prochains films :
« Le temps des femmes ? », co-écrit avec Agnès Jaoui sera diffusé en prime-time sur France 2 le 18 novembre 2025.
« Je vais te tuer, mécanique du contrôle coercitif », sera diffusé le 26 novembre sur Arte à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Précédemment, « Vous n’aurez pas ma haine » avec Antoine Leiris, « Bouche cousue » avec le juge Edouard Durand, « Mon combat contre l’oubli » avec Flavie Flament ont fait bouger les lignes de la prescription et de la lutte contre les violences psychologiques.
« Qui ne dit mot ne consent pas », « Bébés placés, la vie devant eux « ou « Adeptes, de l’emprise à la déprise » interrogent les liens familiaux et creusent le concept de l’ l’emprise et du psycho-traumatisme.

Ses films sont sélectionnés et primés dans de nombreux festivals en France et internationaux (Japan Prize, Prix Europa, Figra, Festival du film social, URTI, Lauriers de la Télévision).Impliquée pour défendre les droits des réalisatrices, Karine siège au conseil d’administration de la SCAM (société de droit d’auteur). Elle y est référente Égalité femmes-hommes. 
En juin 2024, au SunnySide of the Doc, elle fonde avec Virginie Linhart un collectif qui réunit plus de 400 documentaristes : « Nous, réalisatrices de documentaires ».

Ce collectif œuvre pour plus de parité et lutte contre le sexisme ordinaire qui règne dans le milieu du cinéma et de l’audiovisuel. Nous voulons en finir avec les inégalités de traitement, de budget et de visibilité de nos films.

Passionnée depuis toujours par les histoires, réelles ou imaginaires, Gaëla Jaouen choisit d’abord les

mots comme moyen d’expression. Après des études de lettres, elle décide de transmettre ce goût

pour la littérature en devenant professeur de français.

Cette envie de raconter, elle l’a aussi à travers le cinéma mais ce n’est qu’à l’approche de la

quarantaine qu’elle ose franchir le pas en menant des projets avec ses élèves (« Des Juliettes et des

Roméos », « Cocotte ») et en écrivant ses premiers scénarios (lauréate « Talents La Kour » en

2019).

En 2025, elle passe à la réalisation avec STAND UP ! , un documentaire de création qui traite de la

libération de la parole des femmes par le prisme de l’humour et pour lequel elle a remporté l’appel à

projet de Canal+ Réunion « Réyoné au féminin » .

Tiny Mungwe a produit Generation Africa, un recueil de 25 films sur la migration provenant de 16 pays africains, ainsi qu’une collection de 11 courts métrages pour Mzansi in a time of Covid, présentée au STEPS. Avec sa société de production CTRL ALT Shift, elle a produit le long métrage documentaire Womxn: Working . Elle a écrit Evelyn et réalisé Daddys Boy , deux courts métrages, et réalisé et produit Akekho uGogo , un documentaire de moyen métrage.
Son travail à la télévision comprend l’écriture pour Muvhango et Matatiele , ainsi que la réalisation pour Uzalo . Mungwe a également organisé et programmé des festivals, dont quatre festivals internationaux : Time of the Writer, le Festival international du film de Durban, Jomba! Contemporary Dance Festival et Poetry Africa. Elle a par ailleurs conçu des programmes de films pour Durban FilmMart et Talents Durban. Elle est la cofondatrice d’ Engage , une initiative mondiale de production de connaissances qui réunit des groupes de réflexion et favorise le dialogue entre les acteurs du secteur sur les perspectives d’avenir du cinéma africain. Elle a été mentor au DFM, au Great Lakes Producers Lab, au Hotdocs Blue Ice Fund, à Docs by the Sea et au sein du programme EFM Toolbox. Elle participe au programme DFM Future Mentors en tant que contributrice, conceptrice de programmes et formatrice. Elle fait partie de l’équipe artistique de Locarno Open Doors, où elle accompagne les projets participants en tant que mentor. Elle participe à la présélection des films pour les régions SWANA et Afrique au Festival international du film de Toronto. Elle est également la fondatrice d’Ehozini Retreat, une résidence d’artistes à Maphephetheni, dans la province d’eThekwini en Afrique du Sud, où elle développe des programmes de soutien aux talents et des ateliers pour l’Afrique et sa diaspora. Elle est une ancienne participante aux ateliers de production d’EAVE.

Après un début de carrière chez Arte, Hugues Peysson fonde en 2005 – avec son associé Pierre Paga – L’Atelier d’Images qui se consacre à la production de documentaires et à l’édition vidéo, puis en 2017 L’Atelier Distribution. La société de striction cinématographique défend un cinéma engagé et humaniste, que ce soit à travers des documentaires ou des fictions d’auteur. Parmi les œuvres qu’il a accompagnées : No Other Land, Oscar 2025 du meilleur documentaire, Limbo de Ben Sharrock  & Et j’aime à la fureur de André Bonzel tous deux présentés au Festival de Cannes. Dans les dernières sorties Muganga de Marie-Hélène Roux  – le plus gros succès de la société récompensé par le public au Festival d’Angoulême, et en 2026 Amour Apocalypse de Anne Emond présenté à la Quinzaine des Cinéastes